Le premier ministre Didier Fils Aime appel à une transformation de la force Kényane pour éradiquer les bandes armées en Haïti 

Ce mardi 9 Septembre 2025  le chef du gouvernement haïtien par visioconférence a parlé au conseil de sécurité des nations unies.

Le discours du Premier ministre Alix Didier FILS-AIMÉ devant le Conseil de sécurité de l’ONU marque un tournant décisif dans la stratégie sécuritaire d’Haïti. 

Appel à une transformation de la MMAS

FILS-AIMÉ demande que la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) devienne une force de combat opérationnelle, capable de neutraliser les gangs armés qui ravagent le pays.

Il insiste sur le fait que l’appui logistique ne suffit plus : il faut une intervention directe et musclée.

Dans un contexte sécuritaire alarmant,

Le Premier ministre décrit la situation comme une « tragédie humaine et régionale », avec des gangs transnationaux lourdement armés contrôlant de vastes zones du territoire.

Ces groupes criminels tirent leurs ressources du trafic d’armes, de drogues et d’argent illicite, rendant leur démantèlement extrêmement complexe.

Malgré les efforts de la Police nationale d’Haïti (PNH) et des Forces armées, le gouvernement reconnaît une disproportion flagrante entre les moyens de l’État et la puissance des gangs.

Il appelle à un soutien international coordonné, soulignant que sans sécurité, il n’y aura ni élections crédibles, ni développement, ni réconciliation.

FILS-AIMÉ apporte son soutien total au projet de résolution présenté par les co-rédacteurs du Conseil de sécurité, visant à renforcer le mandat de la MMAS.

Il reconnaît que la création de la mission avait suscité un « immense espoir », mais que celui-ci a été freiné par des obstacles financiers et opérationnels.

Ce discours s’inscrit dans une série d’initiatives diplomatiques menées par le Premier ministre, notamment sa récente visite à Washington et ses échanges avec des partenaires internationaux. Il semble vouloir accélérer la réponse internationale face à une crise qui menace non seulement Haïti, mais aussi la stabilité régionale.